Les deux petites prières de Schœnstatt
Réflexions d'une Sœur ermite de Schœnstatt autour des deux petites prières de Schœnstatt. 90 pages. Non édité
Prélude
Un constat s’impose, paradoxal. Lorsque le Père Kentenich a posé les bases de ce qui devait devenir la Famille de Schœnstatt, il est parti de ce qui existait. Il a peu inventé, il a pris un matériau pérenne, les congrégations mariales,[1] et il a été un novateur génial. Il est ce scribe devenu disciple du Royaume qui tire de son trésor du neuf et du vieux.[2] Mais il n’a pas pris uniquement l’idée de la congrégation mariale. Il l’a prise dans son intégralité, donc aussi ses coutumes et ses prières. Parmi celles-ci, cette fameuse prière qui, elle-même, n’avait pas été « inventée » par le Père Rem.
Ce petit livre est d’abord un champ d’exploration de la prière qu’il appelait « la petite consécration » et qui, avec la prière « Par ta pureté » formait le binôme de base des prières des Schœnstattiens. Il est un peu regrettable que cette dernière ait été plus ou moins laissée sur le bord de la route, d’autant qu’elles ont un point commun fondamental. Nous nous attarderons sur la première sans négliger toutefois la seconde.
D’où vient la prière dite de « petite consécration », quel est son auteur, pourquoi a-t-elle été choisie par la première congrégation mariale, pourquoi le Père Kentenich l’a-t-il adoptée, qu’en a-t-il fait, qu’en faisons-nous, et, last but least, en quoi pourrait-elle être d’actualité, et pas seulement pour le Mouvement de Schœnstatt, voilà ce qui est étudié dans ces pages. En contrepoint est abordée la deuxième prière. Une dernière étape ouvre grand les portes sur l’Immaculée en qui nous contemplons notre propre vocation de chrétien engagé dans l’alliance d’amour avec la Mère Trois fois Admirable, Reine et Triomphatrice de Schœnstatt.
Mais avant de nous lancer sur ce chemin, souvenons-nous aussi que, dès avant la congrégation mariale, sans que leur soit d’ailleurs demandé leur avis, les jeunes confiés au père Kentenich s’étaient consacrés à Marie en la fête de Mater puritatis, « Marie, mère de pureté ». Que la Mère de Dieu ait quelque chose à nous apprendre, à nous apporter dans ce domaine était donc la base commune des éducateurs, même si certains manquèrent singulièrement de pédagogie.
[1] Nous supposons connue l’histoire de Schœnstatt. Pour tout développement sur la naissance du Mouvement de Schœnstatt, voir le livre Douze portes pour découvrir et comprendre Joseph Kentenich et le Mouvement de Schœnstatt. Une Sœur ermite. Éditions Parole et Silence.
Dans « ce qui existait », on pourrait aussi citer l’image de Marie de Schœnstatt que l’on peut retrouver en dehors de notre cercle de Famille.
[2] Cf. Mt 13, 52