Consolation
Posté le 04/12/2020
La Parole de Dieu qui nous est proposée en ce samedi dégouline de la bonté, de la bienveillance de Dieu, de sa consolation :
Peuple de Sion, toi qui habites Jérusalem, tu ne pleureras jamais plus.
À l’appel de ton cri, le Seigneur te fera grâce.
Dès qu’il t’aura entendu, il te répondra.
Le Seigneur te donnera du pain dans la détresse, et de l’eau dans l’épreuve.
Bref comme dit le psaume, le Seigneur est mon berger je ne manque de rien. Mais ce n'est pas tout :
Sur toute haute montagne, sur toute colline élevée couleront des ruisseaux, au jour du grand massacre, quand tomberont les tours de défense.
La lune brillera comme le soleil, le soleil brillera sept fois plus,
– autant que sept jours de lumière – le jour où le Seigneur pansera les plaies de son peuple et guérira ses meurtrissures.
Ces plaies et ces meurtrissures qui lui sont venues de ses péchés et plus précisément de ses idolâtries et de son apostasie. Et voilà que Dieu vient panser ces plaies, il vient guérir. "Je ne suis pas venu pour juger le monde mais pour le sauver" dit Jésus dans l'évangile de Jean. Et il vient sous les traits de ce qu'il y a de plus pur, de plus innocent, de plus fragille : un nouveau-né.
Le psaume reprend à l'envi ce thème de la guérison :
Il est bon de fêter notre Dieu,
il est beau de chanter sa louange !
Le Seigneur rebâtit Jérusalem,
il rassemble les déportés d’Israël.
Il guérit les cœurs brisés
et soigne leurs blessures.
Il compte le nombre des étoiles,
il donne à chacune un nom.
Le Dieu Sauveur est aussi le créateur qui donne à chaque étoile son nom. Au-delà de la poésie on entend cet Amour à l'œuvre et combien plus en l'homme (même tes cheveux sont tous comptés).
Et voilà l'inouI : cette œuvre de guérison, de pardon, de récréation, de purification, il nous la donne en partage.Nous sommes riches et nous ne le savons pas ou plus. Il y a un crescendo dans ce passage d'évangile : l'émotion de Jésus devant les foules sans berger. Il demande ensuite aux diszciples de prier pour les ouvriers trop peu nombreux puis enfin, il les envoie avec tous ses pouvoirs. Rien de moins ! Quelle est ma conscience de cette transmission (pour reprendre un terme cher au Père Kentenich) de pouvoir ? Pourvoir d'amour s'entend évidemment. Ne suis-je pas comme celui qui n'a reçu qu'un talent et est allé l'enterrer pour de fallacieuses raisons, mais surtout parce qu'il n'était pas dans l'amour mais la suspiscion. Et toujours pour guréir, délivrer, sauver.
En résonnance avec ces passages bibliques, voici une strophe du chemin de croix de l'instrument :
Proclamant la divine et vraie Miséricorde,
Je te vois étreindre la Croix si désirée,
L’instrument du salut qu’ici tu nous accordes,
C’est le diable en furie qui te l’a fabriqué.
La divine et vraie miséricorde et non un humanisme terrestre, elle se vit sur la croix. Et ça, on n'aime pas trop. C'est pourtant l'instrument du salut que Jésus nous accordes parce que telle est la volonté du Père. Or, c'est la diable qui l'a fabriquée...
En ces temps pour le moins agités, diffciles, cruels, incertains voire mortifères où on ne sait plus quoi penser (si encore on s'autorise à le faire car cela même semble presque un délit d'opinion), il ets bon de relire ces lignes, de les prier, de les "adapter" à notre situation, non dans une obéissance aveugle aux ordres, voire aux contrordres, mais dans la liberté que vivait le Père Kentenich à Dachau. C'est cette liberté que nous devons gagner.