Quelques textes du Père Kentenich sur le pasteur ou le berger. Nous n'oublierons pas qu'il a écrit son œuvre magistrale à dachau nommée : le miroir du berger dont voici les 4 premières strophes.
- Celui qui doit conduire un groupe choisi,
sélectionne pour lui le meilleur des prés,
jour et nuit, il examine et vérifie
comment le Père trouve en lui sa félicité.
- Il cherche à édifier en réfléchissant
l’image que dans sa vie il doit montrer
parce que, en voyant l’idéal vivant,
le troupeau sera puissamment captivé.
- Le souci et l’amour pour ses agnelles
sont inscrits au fond de son cœur de pastour.
Et lorsqu’il s’offre agenouillé devant l’autel,
c’est vraiment sa prière de chaque jour,
- et, à l’image de sa mère bien-aimée
pleine de force et douce tendrement,
il s’offre joyeux, désisté, détaché,
à Celui qui mène le destin des vivants
Dans Chemin du ciel
139
Te recevoir Seigneur, nous n’en sommes pas dignes,
Cependant nous croyons en l’Amour, en son Signe,
Car si nous ressemblons au fils perdu, ruiné,
Pourtant nous approchons de Toi sans chanceler.
140
Nous voilà de nouveau et nous décidons d’être
Telle une cire chaude entre les mains du maître,
Pour que tu nous envoies comme tes instruments
Pour pâturer ton peuple, ainsi que tu l’entends.
Amen.
159
C’est bien aussi par moi qu’il construit sa promise,
Sainte Cité de paix, sa ville aux douze assises,
Avec un seul troupeau, avec un seul Pasteur
Qui conduit tout au Père en un seul et grand chœur.
160
Sereinement j’attends avec pleine confiance
Le jugement dernier de ce monde en souffrance,
Et ainsi pour les noces, au soir du dernier jour,
Je suis tout à fait prêt, je les attends toujours.
161
Ô Jésus, Fils de Dieu, à Toi honneur et gloire,
Et au Père des cieux qui règne en sa victoire,
Et à l’Esprit d’amour, l’Esprit de sainteté,
Maintenant et toujours et dans l’éternité.
Amen.
260
Tu as reçu du Père une sainte mission :
Ne perdre aucun agneau remis entre tes mains :
Tu les mèneras tous, vainqueur, à la Maison,
Ils te seront semblables en dépit du Malin.
404
Le Sculpteur est le Dieu de l’Amour éternel :
Le Berger qui cherche, plein d’angoisse et de peine,
La brebis égarée dans le désert mortel,
Jusqu’à ce qu’au bercail enfin il la ramène ;
Prière du berger
Le Père Kentenich lui-même prit l’initiative d’écrire cette prière, dédiée aux Sœurs de Marie. Sa date connue est le 15 novembre 1944, qui est, soit la date de sa composition, soit la date de son arrivée à Schœnstatt.
529
Ô Vierge de Schœnstatt, ô Trois Fois Admirable,
Regarde tous les miens, je les pose en tes bras.
Je les vois lutter seuls en combat inlassable,
Je ne peux avancer qu’en me confiant à toi.
530
Commande aux tourbillons, au fracas de ce monde,
Pour qu’ils ne s’accumulent inexorablement ;
Brise la puissance de l’Imposteur immonde,
Que les miens soient déliés du mal d’Ève et d’Adam.
531
Leurs instincts discordants, réduis-les au silence ;
Que devant Dieu s’inclinent et leur être et leur don.
Que leurs cœurs si ardents soit à Lui sans défiance,
Lui consacrant toujours leur amour d’oblation.
532
Qu’ils chassent fermement les amours imparfaites,
Tout amour qui, de toi, essaie de les couper,
Ou de ternir leur cœur, leur pureté parfaite,
Gâtant la couronne de leur virginité.
533
Ils ont conclu, scellé avec toi une alliance.
Si elle est résolue et bien déterminée,
Je sais que tu les gardes avec force et constance,
Et ne crains pas l’ardeur du déluge enragé.
534
Tu les conduiras tous à la maison, au Père,
Chantant pour l’Agneau, victorieux pour toujours.
Il ne peut pas mourir, je le crois je l’espère,
Celui qui est fidèle à l’alliance d’amour.
535
Tu veux bénir en eux Schœnstatt ta si belle Œuvre,
Et annoncer à celui qui entend son écho
Que tu l’as désignée instrument pour tes œuvres,
La menant jusqu’au pic, au pic de l’Inscriptio.
536
Dans le sang et le feu, oui, de nouveau je grave
Ceux qui me sont si chers dans ton Cœur ô Jésus.
Alors sur le chemin j’avance comme un brave,
Chemin que la Sagesse a tendrement voulu.
537
Veut-il prendre ma vie et la choisir en gage :
De bon cœur je la mets à sa disposition.
Que dans la Trinité vivent alors d’âge en âge
Les enfants de Schœnstatt, les alliancés maison.
Amen.