Immaculée !
Posté le 07/12/2020
Sur l'Immaculée, le Père Kentenich est insasiable. On peut relire ou lire avec profit les chapitres 31 du tome 2 des anthologies et le 45 du tome 3. En voici un extrait, plein d'espérance aussi pour nous aujourd'hui;
La véritable vigueur, la force authentique, c’est la force morale, et la vigueur authentique, c’est la victoire surnaturelle de la grâce sur tout ce qui relève de la nature, c’est aussi la victoire de la grâce sur le démon. La victoire de la grâce est le rayon puissant qui sort de l’Immaculée et qui dévoile l’authentique et véritable image de l’être humain. Veuillez vérifier l’une après l’autre ces caractéristiques : la victoire de la grâce sur ce qui est purement naturel surgit de façon achevée et resplendissante dans l’Immaculée. Elle est là, imperméable à la puissance du diable ! Elle est bien caractérisée dans le protévangile comme celle qui apporte merveilleusement le salut. Avec le Sauveur, elle doit écraser la tête du démon. Dans ces mots, toute l’histoire du monde est présentée dès le commencement. C’est son grand devoir ; voilà pourquoi elle est toujours victorieuse de la puissance du démon. Voilà pourquoi c’est le grand miracle de la grâce, qui lui a été donnée et jamais reprise. Ainsi se tient-elle là, victorieuse des pulsions, victorieuse de la nature, victorieuse dans la grâce. Ainsi se tient-elle là victorieuse du démon et de son influence.
Sous ce rapport, il n’est pas rare que cette question nous préoccupe : comment cela peut-il se faire ? Le Seigneur en fin de compte ne s’est-il pas ridiculisé ? Tout ce qu’il a créé était bon, et l’homme aussi était bon – et à quoi ressemble l’homme d’aujourd’hui ? Grand fiasco du Dieu éternel dans sa conception de l’être humain. Voilà ce qui ressort ! L’ultime réponse est toujours l’image de la Mère de Dieu. En elle, Dieu ne connaît aucun fiasco. C’est peut-être aussi la raison pour laquelle nous tenons si ardemment à l’image de la Mère de Dieu. Nous voyons là prendre corps l’image originelle de l’être humain, telle que Dieu l’a pensée et prévue de toute éternité, et tout notre ardent désir s’éveille encore et encore lorsque nous avons cette image devant les yeux. Veuillez comprendre la confession que fit en son temps un professeur de dogmatique : il pourrait désespérer de l’humanité en voyant les humains. Nous n’avons pas besoin d’aller en camp de concentration, il suffit d’aller dans la rue ou de prendre le train, quel que soit le lieu où l’on se trouve, il existe tant de confusion, tant de cassures dans la nature humaine ! On le comprend, combien préfèrent leur chien et lui consacrent plus de soin et d’amour qu’ils ne le feraient pour le devenir et la croissance de l’homme. L’image de l’être humain idéal est tellement dépréciée ! Déjà, dans l’intérêt de l’être humain, le dogme de l’Immaculée doit être annoncé. Celui qui croit en l’Immaculée, qui a devant ses yeux l’image de l’Immaculée, croit de nouveau à la grandeur et à la dignité de l’être humain.
Voilà pourquoi : Mère, si j’étais toi ! – Un honneur pour nous. Malheureux celui qui défigure l’image de la Mère de Dieu, qui rejette la Mère de Dieu, qui ne lui accorde pas tout l’espace dans son esprit ! – Mère, si j’étais toi ! – Et ne pensez pas que la victoire colossale que la grâce a remportée sur le démon et la nature dans la Mère de Dieu ne vaille finalement que pour elle – non, non, vous avez ici la preuve que, en dernière analyse, la grâce sera victorieuse dans le monde entier et dans toute l’humanité. La Mère de Dieu offre seulement la garantie que la grâce est victorieuse en tout et qu’elle a toujours le dernier mot, même finalement sur le démon.
Je ne regarderai jamais assez et avec suffisamment de ferveur l’image de la Mère de Dieu. Tout en moi me presse de regarder encore et encore cette image, pour me rassasier, me remplir de la Mère de Dieu, de sa victoire, de l’image victorieuse de l’humain marqué du sceau de Dieu.